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blogaëlle
12 mars 2008

Lettre F du challenge ABC 2008

AUTEUR : François, Anniebouquiner
TITRE : Bouquiner
: autobiobibliographie
PUBLICATION : Paris : Éd. du Seuil, 2002
IMPRIMEUR / FABRICANT : 27-Mesnil-sur-l'Estrée : Impr. Firmin-Didot
DESCRIPTION MATÉRIELLE : 198 p. : ill., couv. ill. ; 18 cm
COLLECTION : Points ; 1045
ISBN : 2-02-056477-7


QUATRIÈME DE COUVERTURE

Dis-moi comment tu lis, je te dirai qui tu es. Tel est le petit jeu, apparemment anodin, auquel se livre Annie François. Car le plaisir de lire est un plaisir sensuel autant qu'intellectuel. Des simples habitudes de lecture aux tics dans lesquels chacun se reconnaitra, le bonheur de "bouquiner" est magnifiquement mis en lumière par une bibliovore passionnée, espiègle et tendre.


Ces quelques lignes ne mentent pas en disant que l'on se reconnait ! Ça en est même amusant et déroutant. La liste de ces petits détails qui font mouche est longue...

Ne pas aimer corner les pages (p.12, MARQUE-PAGE).

La peur d'abimer, ne serait-ce qu'un peu, un livre que j'ai emprunt
é : "On l'ouvre à peine de peur de casser son dos, d'où l'impression de ne lire que la moitié gauche des pages paires et la moitié droite des pages impaires. [...] Impossible de le reposer ouvert à coté du lit quand le sommeil me saisit. De le reprendre au petit-déjeuner de peur de l'éclabousser de café. De le refermer un peu vivement, de crainte qu'un possible moucheron y laisse une cruelle macule beige." (sourires) "[...] Pourquoi ne pas l'avoir acheté ? D'autant qu'il est bon. Je souhaiterais le garder pour le relire. Je vais l'acheter, d'ailleurs. Mais il aura l'air tout couillon, lu mais même pas ouvert." (re-sourires) "[...] Avant de le rendre, il passe à l'inspection." (p. 20-21, EMPRUNTS)

A propos d'un des symptômes du Lecteur Compulsif Anonyme : "Je n'y vais" (
à la librairie) "que quand j'ai un titre en tête." (dans le meilleur des cas...) "Même dans ce cas, je ressors avec au moins trois livres. Sinon, comme le boulimique évite la devanture des pâtisseries, je me détourne de la vitrine des librairies pour éviter les fringales d'entrainement, les achats compulsifs qui ne feraient qu'augmenter l'immense pile d'attente qui vacille près du lit : sur, les ouvrages se vengeraient en me dégringolant dessus pendant mon sommeil." (p. 39, ACHATS)

Instant magique que de humer un livre : "Depuis l'enfance, mon premier réflexe est de plonger le nez au milieu du livre
à demi ouvert. Volupté des manuels scolaires neufs. Leur papier glacé me rafraichissaient les joues tandis que leurs bouffées d'amende amère me faisaient chavirer. [...] Les livres ont la bonne ou la mauvaise odeur." (p. 47, ODEURS)

"Autant il est facile de se défaire d'une mauvaise jaquette, autant on a scrupule à jeter une bande. Allez savoir pourquoi. On la case au milieu du volume. Mais, déjà, impossible de la plier proprement. Par le milieu, l'effrontée dépasse du bouquin et nous tire sa langue rouge. En respectant les plis, elle présente une dissymétrie dérangeante. François, homme méthodique, m'a appris le bon truc. Il la dispose à cheval sur la dernière page avant la couverture. Bien d'aplomb à la verticale. On l'oublie aussitôt." (p. 58-59, BANDE) Merci pour le truc !

De bonnes idées pour remplacer ces affreux codes-barres : "[...] une cage [...] un parthénon [...] un zèbre [...] encadré de deux éléphants en guide de presse-livres [...] une cascade [...] un soleil. [...] On m'objectera que c'est pareil pour le parfum ou les couches-culottes. Bien sur que non. Le code-barres est bien là, mais sur l'emballage. Sur les livres, il est incrusté à vif. Tout cru." (p. 60-63, CODE-BARRES)

"Car le lecteur en apnée est imprévisible : un petit baiser dans le cou peut le faire sauter au plafond. C'est un asocial, un solitaire, un sorte d'autiste. Essayez de l'empêcher de finir son paragraphe : l'être le plus amène s'ensauvage. Tant qu'un lecteur n'a pas reposé son livre de plein gré, c'est un individu potentiellement dangereux." (p. 74-75, ACCIDENTS)

Un autre symptôme du Lecteur Compulsif Anonyme : "Mais le bouche à oreille a ses faiblesses : mon univers déborde de post-it, de tickets de métro, de notes de restaurant, de reçus de carte bleue, de factures saturés de titres. Car, il faut bien l'avouer, tous ces conseils atterrissent plus souvent dans ma poche que dans mon pavillon auditif. Ce qui limite l'engorgement du pavillon de banlieue." (p. 86, BOUCHE A OREILLE)

"Le lecteur est capable de se crever les yeux à la lumière mourante d'une lampe de poche, d'un réverbère, d'un néon clignotant, d'une veilleuse de voiture, d'une bougie. Il binocle souvent jeune." (p. 116, PHATOLOGIE GÉNÉRALE DU LECTEUR)

Un de mes gros défauts de lectrice : avoir toujours peur de manquer de livres quand je pars en vacances ou en week-end, et en amener plus qu'il n'en faut dans les valises. "[...] que l'on aille se faire bronzer ou charcuter, on emporte toujours trop  de provisions." (p. 123, DÉPLACEMENTS)

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Commentaires
T
Je m'y suis retrouvé rien que dans les résumés que tu as mis alors forcément je le mets dans ma LAL.
G
@ deliregirl1 : j'ai bien aime toutes ces anecdotes de l'auteur ou je me suis retrouvee...<br /> @ Cecile : meme probleme pour les livres a emporter, je mets toujours bcp de temps a selectionner ceux que je veux amener, mais j'ai fait des progres car j'en prends de moins en moins pour rien...
C
Tout pareil, j'emmène toujours 15 livres pour 1 semaine de vacances... :-)
D
Il m'a l'air vraiment très intéressant et tout les extraits que tu as mis me donne envie de le lire.
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